Rouges, vives, gorgées de soleil. À Nîmes, Matthieu et Alexandre Bameule bichonnent leurs grenades comme leurs parents soignaient la vigne. Le résultat ? Un jus élégant et acidulé qui allie plaisir et vertus.
Superaliment parmi les superaliments, la grenade s’invite sur nos tables d’automne. Cueilli de septembre à novembre, ce fruit millénaire est une bombe de saveurs et de promesses nutritionnelles. Originaire d’Iran, d’Afghanistan et d’Ouzbekistan, arrivée dans le Bassin méditerranéen en passant par l’Afrique du Nord et l’Europe centrale, la grenade, en plus d’être compatible avec un mode de culture bio, est dotée de multiples qualités. Aujourd’hui, elle s’épanouit dans le sud de la France dont les sols et le climat lui offrent un terroir à sa mesure.
À Nîmes, entre le Vieux Vistre et le Vistre, Matthieu et Alexandre Bameule ont planté près de dix mille grenadiers dont les trois variétés s’étendent sur treize hectares. Leur verger, mis en culture en 2020, est représentatif d’une agriculture biologique régénérative exemplaire. La luzerne est la clé d’un écosystème vertueux : elle étouffe le sorgho d’Alep tout en nourrissant le sol. Une symphonie végétale où chaque plante entre en concurrence avec les autres dans un équilibre du vivant. « La reproduction du matériel végétal est magique. On ne sait jamais ce qui va arriver et on n’est jamais à l’abri d’un miracle », confie Matthieu Bameule. L’équilibre trouvé a nécessité de nombreux essais avant d’être concluant.
Un jus bio, d’une finesse aromatique rare
Sous l’étiquette, La Grenade Française, les deux frères ont imaginé un jus dont la robe rouge profond, cousine de celle du vin, joue l’inclusivité à l’apéro. Un assemblage millimétré des variétés Provence (fruitée), Acco (rouge et sucrée) et Wonderful (acidulée) dont le résultat est un nectar délicat, peu sucré et au profil aromatique élégant. Leur Diabolo Grenadine évoque le chinotto Italien. Sa couleur et son effervescence pourraient le faire passer pour un spritz.
Matthieu Bameule
Notre positionnement se base sur le plaisir et la santé. Ce n’est pas parce qu’on se fait du bien que ça ne va pas être bon et ce n’est pas parce qu’on se régale que l’on va se faire du mal.
Super-fruit caméléon et élixir de beauté : la grenade séduit les gourmets et les adeptes du bien-être.
Couteau suisse culinaire, le jus de grenade est un délice consommé seul, pour l’apéritif ; rallongé d’un champagne, en cocktail ; réduit pour napper un fromage ou remplacer un vinaigre balsamique. Il est aussi parfait pour relever une marinade ou déglacer une poêle. Petites perles translucides, ses arilles ajoutent ce qu’il faut d’acidité et de croquant sur une salade.
Côté santé, on prête à la grenade de nombreuses vertus. Antioxydante, anti-inflammatoire, riche en vitamines, minéraux et oligo-éléments, on dit qu’elle ferait baisser la tension, régulerait le cholestérol. La punicalagine, un polyphénol contenu dans sa peau, serait même un anticancéreux d’exception, à condition d’être fortement concentré.
Cerise sur le gâteau, son huile de pépins, très recherchée, a conquis les laboratoires de cosmétique. Son pouvoir hydratant fait des merveilles sur la peau.
Gourmande, bonne pour la santé et pour la beauté de notre peau : la grenade a tout bon.