Au Carré d’Art de Nîmes, Disco de Vivian Suter déploie une scénographie aussi euphorisante qu’une balade en pleine jungle. L’artiste suisse-argentine fait du musée un terrain de jeu. Ses toiles, foisonnantes et farouchement colorées, composent une promenade extra-sensorielle où l’on se perd avec joie.
Jusqu’au 29 mars 2026, le Carré d’Art, musée d’art contemporain de Nîmes, met à l’honneur le travail prolifique de Vivian Suter. Avec Disco, exposition immersive à la scénographie opulente, l’artiste suisse-argentine déploie un univers pictural où les couleurs et les matières sont charnelles. Avec luxuriance, elle métamorphose l’espace en jungle ultra-pigmentée. Sa peinture, volontairement déconstruite, devient un territoire à arpenter.
Plus de 400 toiles, au mur, au sol ou suspendues au plafond, forment un parcours tridimensionnel digne d’une balade en forêt tropicale sous hallucinogènes. Elles composent l’image d’une végétation débordante et très colorée. Inspirées de l’environnement de l’artiste au Guatemala, elles se contemplent comme une seule œuvre. La déambulation, confrontée à cette prolifération de formes et de pigments, génère une joie spontanée et enfantine où toute volonté d’intellectualisation disparait.

Une scénographie libre et luxuriante
Dans les trois salles du musée comme dans le hall principal, entre les façades vitrées de l’architecture de Norman Foster, les toiles sont accrochées sans hiérarchie ni chronologie. Reprises de l’exposition du Palais de Tokyo présentée l’été dernier, elles forment un ensemble libre. Volontairement dépourvu de cartels, l’exposition laisse le visiteur imaginer ses propres récits. Elle lui laisse la liberté de deviner ici et là les motifs réels ou fantasmés d’une forêt luxuriante ou de paysages aquatiques.
Vivian Suter, dont la maitrise du geste permet les débordements, mêle figuration et abstraction dans une grande générosité de formes. Acrylique, huile, pigments, collages : les techniques se croisent et se superposent. En laissant ses toiles sécher à l’extérieur, elle autorise la sérendipité à être une partenaire de jeu. Feuilles, traces de pluie et éléments naturels s’immiscent sur la surface. Ils amplifient l’impression d’une nature vivante, capturée dans l’œuvre.
Les admirateurs de l’artiste se réjouiront, par ailleurs, d’apprendre que la collaboration initiée entre Vivian Suter et le Palais de Tokyo se poursuit avec la parution de deux coffrets en édition limitée, créés avec la marque de cosmétiques Typology. Disponibles sur le site de la marque, ils prolongent l’expérience de manière intime et inattendue.
Infos pratiques
- Disco, Vivian Suter.
- Jusqu’au 29 mars 2026
- Carré d’Art, 16, place de la Maison Carrée, Nîmes
- + d’infos

