À Nîmes, le Festival Flamenco fait son come back du 13 au 18 janvier 2026. Avec un programme reserré, cette 36ᵉ édition promet d’électriser la ville. Danse, performances, musique, expos… L’événement prouve une nouvelle fois que la scène flamenca, sans renier son histoire, n’a jamais été aussi vivante, moderne et audacieuse.
Un festival ultra-contemporain
Avec comme invitée la tempétueuse La Chachi, le festival convie toute la fougue de la scène underground. Inclassable, l’actrice et danseuse casse les codes du flamenco. Elle hybride le genre avec un spectacle hyper physique qui oscille entre krump et poésie électronique. Los Inescapables Alpes, buscando a Currito (le 17 janvier à l’Odéon) est un véritable trip punk et mystique. Rafaela Carrasco, figure importante du flamenco moderne, présentera Humo – Work in progress en avant-première le 13 janvier. Un puissant et magnétique témoignage sur l’héritage des cigarières. Elle sera le lendemain sur la scène du théâtre Bernadette Lafont avec Nocturna, un spectacle poétique où fantasmes et terreurs s’entrecroisent sur scène avec force et beauté. Le 18 janvier, Estivez et Paños revisiteront les racines du flamenco avec La Confluencia. Sans nostalgie, le duo culte aborde le folklore avec un voyage dans le temps viril, sensuel et extrêmement contemporain.

Une scène féminine puissante, multiple et incandescente
Sans volonté de tordre le cou aux artistes masculins, cette édition du festival mettra la scène féminine au centre de sa programmation. L’incandescente Ángeles Toledano, jeune artiste à la croisée du flamenco et des musiques actuelles, livrera un live puissant et hyper actuel à Paloma le 13 janvier tandis que María Moreno célèbrera l’amitié et la fête avec une danse tantôt énergique, tantôt empreinte de douceur. Magnificat, sa création ovationnée à Madrid fait de la Visitation une ode à la féminité. Enfin, Paula Comitre, Florencia Oz et Carmen Angulo, trois artistes à la sensualité et au charisme fous, se rencontreront autour d’un spectacle sur les Parques antiques. Une interrogation intime et féminine sur la beauté, la force et la fragilité de l’être humain.

Un rayonnement dans toute la ville
L’époque où tout se jouait derrière les portes du Théâtre de Nîmes est terminée. Désormais, le festival colonise les rues, les musées, les places, et même le balcon de DOMUS avec un concert du duo Alberto García et Juan Manuel Cortés le 14 janvier. La très attendue CarmenCycletta de la Compagnie Dynamogène reviendra, elle, pour une procession cyclo-flamenca sur l’avenue Jean-Jaurès samedi 17 janvier. Un bonheur visuel à ciel ouvert. À Paloma, à l’Odéon, au centre social Jean Paulhan, au cinéma le Sémaphore ou encore dans les musées… Le festival sera partout.

Expos, conférences, projections et afters : une édition variée et XXL
Parce que la culture du flamenco s’exprime au travers de multiples champs artistiques et visuels, le festival convie la photographe Vanessa Gilles au Musée des Beaux-arts. Son exposition Sara, la mémoire de l’eau, interroge la mémoire collective du peuple tsigane. L’artiste s’empare des récits autour de Sainte-Sara au travers de plusieurs supports dont des tirages sur soie grandeur nature. À l’Office de tourisme, Sandy Korzekwa dévoilera ses images des coulisses de l’édition 2025 du festival. Associée au festival, la photographe capte le mouvement, les regards et les détails pour en conserver la mémoire. Projection du documentaire Fandango au Sémaphore, master class de danse, conférence autour du peuple gitan, afters à la Bodega Diego Puerta… Plus qu’une série de spectacles, le festival interroge, documente et raconte le flamenco pour mieux entretenir sa flamme.
Le programme du festival off, sera révélé en décembre.

Infos pratiques
- Festival Flamenco de Nîmes, du 13 au 18 janvier 2026
- Programme complet
- Billetterie

