Depuis le printemps et jusqu’au 4 janvier 2026, le Musée de la Romanité à Nîmes invite au dialogue deux peuples souvent opposés, les Gaulois et les Romains. Avec nuance, l’exposition Gaulois, mais Romains !, apporte un nouvel éclairage sur le passé.
Construite avec le partenariat du Musée d’Archéologie Nationale, l’exposition pro- pose une immersion dans une période charnière de la « gallo-romanité », de la défaite d’Alésia en 52 avant J.-C. jusqu’au IIIe siècle de notre ère. Balayant trois siècles d’adaptation et de création d’une nouvelle société Gaulois, mais Romains ! revient sur la lente transformation de la Gaule conquise qui, loin de trahir les fondements de son identité, s’est appropriée peu à peu les modèles de l’envahisseur Romains. Objets du quotidien, stèles, sculptures, masques et statuettes… Loin du peuple barbare à la chevelure touffue, des menhirs et autres potions magiques, l’exposition envoie valser nos idées reçues sur nos ancêtres.
Cristallisant la complexité du dialogue entre deux cultures, l’exposition s’ouvre sur la figure du sanglier, animal totémique symbolique de la Gaule dans l’imaginaire collectif, mais chassé par les Romains car considéré comme un noble gibier. Organisé en trois séquences, le parcours se poursuit avec une plongée dans le quotidien des habitants de la Gaule romaine. Des élites, aux artisans en passant par les esclaves et l’armée romaine. La restitution 3D de la Villa de la Millière permet, pour la première fois depuis sa restau- ration, de découvrir sa voûte décorée, mais surtout de s’immerger dans le quotidien des Gallo-romains.
Une immersion dans la vie quotidienne des Gallo-romains
La deuxième séquence met en lumière les divinités dans toute leur complexité. Fusion de croyances celtiques et de cultes romains, la cohabitation dont les fruits sont des figures hybrides, forme un panthéon complexe que l’exposition met en scène à travers des sculptures et ex-voto. Rites, sacrifices et offrandes racontent les craintes et espoirs d’un peuple au carrefour de deux mondes.
Enfin, l’exposition met en perspective la redécouverte archéologique de la Gaule romaine au XIXe siècle et le rôle de Napoléon III dans l’institutionnalisation de la discipline. Maître d’orchestre passionné par l’histoire romaine, sa contribution aux fouilles d’Alésia ont donné naissance au musée d’Archéologie nationale en 1867 et ont participé à la construction d’un roman national.
À travers un parcours imaginé avec le concours de dispositifs numériques et 3D, Gaulois, mais Romains ! explore de manière ludique, les fondements d’une identité multiple dont la découverte et la compréhension sont passionnantes.
- Gaulois, mais Romains !
- Du 29/05/2025 au 04/01/2026
- Musée de la Romanité, Nîmes
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