Le Théâtre de Nîmes initie un nouveau cycle de partenariat artistique en s’associant avec le danseur et chorégraphe Dimitri Chamblas. En résidence au théâtre jusqu’au 3 octobre, l’artiste présentera, du 3 au 9 novembre, trois de ses créations dont un projet participatif inédit.
De sa première création, À-bras-le-corps, créé en 1993 avec Boris Charmatz à ses collaborations avec Kim Gordon, Benjamin Millepied ou Nile Rodgers, Dimitri Chamblas mélange les genres et les disciplines. Artiste protéiforme, représentant unique de la danse contemporaine, le chorégraphe conçoit son art comme un véhicule, capable de le mener dans des espaces aussi différents que ceux de la mode ou du milieu carcéral. « Quand j’ai commencé à danser, très jeune, j’ai eu l’intuition que cet art allait pouvoir m’emmener dans la vie et dans le monde », dit-il.
Une semaine avec Dimitri Chamblas, première séquence de rencontres avec le public au Théâtre de Nîmes, débutera avec la représentation d’À-bras-le-corps le 3 et 4 novembre. Un duo masculin culte, explosif et entré au répertoire du Ballet de l’Opéra national de Paris, que le danseur et chorégraphe danse depuis l’âge de 17 ans avec Boris Charmatz.
Pour l’éprouver sur le temps et aussi pour l’engagement de ne jamais perdre mon pote.
Dimitri Chamblas
Projet collaboratif original, Self Portrait, présenté au public le 8 novembre, est une création pensée comme le portrait compressé d’une génération. En partenariat avec les étudiants de l’ESBAN (Ecole Supérieure des Beaux-arts de Nîmes), du Conservatoire, de l’Université et de lycéens de Nîmes, Chamblas esquisse vingt autoportraits, associant d’autres disciplines artistiques à la danse. Autant de tableaux d’une exposition en mouvement, dont la narration se matérialisera au fil des choix de déambulations du public dans l’enceinte du théâtre.
Enfin, Dancing in A-Yard, projeté le 9 novembre, retrace l’intervention du chorégraphe dans une prison de haute sécurité au nord de Los Angeles. Dans ce film documentaire dont l’artiste précise qu’il est accessible à tous les âges, les détenus, « dans un milieu où la masculinité toxique règne » se livrent avec sincérité, s’autorisant peu à peu à la sensibilité.
Infos pratiques
- À bras-le-corps, lundi 3 et mardi 4 novembre 2025 à 20 h 00. Théâtre de Nîmes, Salle Bernadette Lafont.
- Self Portrait, samedi 8 novembre 2025 à 17 h 00. Théâtre de Nîmes, Salle Bernadette Lafont. Gratuit, sur réservation.
- Dancing in A-Yard, dimanche 9 novembre à 11 h 00. Cinéma le Sémaphore.