Depuis quinze ans, DO PARIS crée des maillots de bains aux coupes incomparables. Dorothée Goroneskoul, la styliste et fondatrice de la marque, fait de cet indispensable de l’été un vêtement d’exception à porter du jour à la nuit. De retour à Nîmes, sa ville d’origine, la créatrice a des projets plein la tête. Rencontre.
Porter un maillot de bain DO PARIS, c’est faire le choix d’une élégance cool et sexy, de l’intemporel glamour et flamboyant et d’une pièce luxe et engagée. Celle qui deviendra l’élément central de notre dressing de l’été. Avoir pensé le maillot de bain comme un vêtement à part entière est l’un des traits de génie de Dorothée Goroneskoul.
Formée à l’école Duperré à Paris avant de rejoindre la maison de couture de Christian Lacroix, puis de travailler pour les ateliers Yves Saint-Laurent et Lanvin, sa rencontre avec la couturière et designer Sonia Rykiel a été déterminante. « Je suis restée 8 ans à ses côtés au studio de Paris. Elle m’a confié plusieurs collections et lancements de collections. Cela a été une expérience pendant laquelle j’ai beaucoup appris. »
De l’atelier dans la cuisine à Madras : les origines de DO PARIS
La créatrice garde de cette rencontre, le souvenir d’une entente artistique et d’un impact sur sa liberté d’entreprendre. Elle sourit en évoquant les débuts de DO PARIS et de la cuisine de son appartement parisien transformée en atelier. « L’atelier a toujours été au cœur de mon histoire. » Ses premiers modèles sont des maillots tee-shirts. On les porte à la plage ou avec un jean, façon body. En 2010, la presse s’emballe pour une matière imprimée inspirée de deux tressages que la créatrice a mis au point dans un atelier de tissage lors d’un voyage à Madras. Elle permet à la marque d’être reconnue et reste, avec la maroquinerie, le fil rouge de DO PARIS. Ce qui intéresse Dorothée Goroneskoul ? La construction du maillot de bain, les coupes et les volumes.
« Un jour, aussi peut-être parce que je ne trouvais pas, à ce moment là, de maillot de bain qui correspondait à ma morphologie, je me suis dit qu’il y avait peut-être une histoire, ou une capsule à imaginer pour s’habiller en maillot. »
Comme on constitue une garde robe de vacances, de manière à être à l’aise en fonction de notre corps et de notre destination, Dorothée imagine un maillot de bain qui habille, maintien, cache ce que l’on ne veux pas montrer, dévoile le dos et allonge les jambes par le jeux des échancrures. Les arrondies sont l’une des marques de fabrique de DO PARIS. Une autre est d’avoir, dès ses débuts, fait le choix de la proximité et des matières recyclées et de qualité. « J’ai démarré avec une fabrication 100% française. Après, je n’ai pas pu continuer car nous avons malheureuse- ment perdu beaucoup de nos fabricants, la plupart ayant été repris par des maisons de luxe. »
Des matières responsables et des coupes exigeantes
Les tissus italiens, composés d’une base en polyamide et élasthanne, sont haut de gamme, innovants et ont des propriétés techniques qui protègent le corps des UV et sèchent rapidement. La créatrice est fidèle à ses fournisseurs, une habitude prise au- près de Sonia Rykiel. « Quand des matières fonctionnent, je préfère travailler les coupes et les associations plutôt que de changer la base ». Responsable, la fabrication des collections, réalisée en Europe et à Aubervilliers, est maitrisée, pour éviter le gaspillage et les séries déstockées.
Pensés et conçus pour habiller toutes les silhouettes et tous les âges, Isabelle, Colette, Eliza, Nina… les modèles DO PARIS, sont travaillés en fonction des hauteurs de bustes, des poitrines, des différentes morphologies… « En boutique, les modèles sont connus, ce qui permet des ajustements. Avec Nicole, ma modéliste, nous faisons peut-être cinq ou six essais avant d’avoir le fitting et le placement d’un modèle. Ce fitting, qui est passionnant, doit comme une chaussure, apporter confort et élégance. » Les modèles sont testés sur différents corps et âges. Les essayages se font en dégustant des gâteaux que confectionne la styliste. Le maillot de bain DO PARIS est gourmand.
Entre Nîmes, Arles et les années 90, une créatrice à l’écoute du monde
La créatrice construit la marque comme une collection de vêtements, avec ses propres influences. Elle est inspirée par les années 80 et 90, par des couleurs, des ambiances, ou des passantes, qu’elle observe, assise à la terrasse d’un café. « Et puis j’essaie de découvrir le plus d’expositions possibles. Et les rencontres nous offrent un tel panel de talents ». Ce jour là, c’est au bar Hemingway de la Maison Albar qu’elle nous parle de son attrait pour le vintage et les objets chinés, de son oncle antiquaire avec lequel elle a beaucoup fréquenté les marchés. De son retour à Nîmes, où elle vit aujourd’hui et dont elle loue la beauté, de son besoin de calme et de nature pour créer, de son amour pour Arles, dont elle admire l’énergie créative. Et puis des femmes dont les attitudes et personnalités l’inspirent, ses clientes en tête.
La conversation pourrait durer des heures, mais Dorothée Goroneskoul a mille projets à mettre en œuvre, de l’ouverture d’un pop-up tout l’été à La Botte Gardiane à Aigues-Vives à l’ouverture d’un atelier de confection en Camargue.
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