Jusqu’au 27 septembre, l’espace culturel Jean-Jaurès de Vauvert accueille l’exposition « Animale » de l’artiste Nicole Bousquet. Connue pour son engagement artistique en faveur des femmes, elle y propose une œuvre à la fois sensible, engagée et résolument contemporaine.
À première vue, chevaux camarguais, flamants roses et sansouires peuplent les cimaises de l’exposition. Mais le propos de Nicole Bousquet va bien au-delà d’un simple hommage à la Camargue. Ces paysages ne prennent tout leur sens qu’associés à des portraits féminins esquissés, réunis en diptyques.
L’artiste travaille avec une technique d’effacement-révélation, comme un photographe révélant peu à peu une image dans le bac du laboratoire. Une métaphore forte, qui invite à regarder autrement la place de la femme dans l’espace naturel comme dans la société.
Un dialogue entre le sauvage et le féminin
Avec « Animale », Nicole Bousquet tisse un dialogue poétique et sensuel entre le féminin et le sauvage. La femme au commencement de toute chose ? Une question centrale dans cette exposition, où chaque œuvre devient un acte de reconnaissance, une tentative de rendre visible ce qui a été oublié ou relégué au silence.
La femme est ici puissance créatrice, symbole de vie, mais aussi figure vulnérable, perpétuellement menacée dans ses droits, sa dignité, et même son existence — ici comme ailleurs, hier comme aujourd’hui.
L’esquisse comme acte de résistance et de lumière
Nicole Bousquet ne se veut pas pessimiste. Au contraire, elle revendique une vulnérabilité assumée comme force de transformation. Elle parle de cette chose fragile et précieuse qu’elle tient serrée dans sa main, promesse d’un avenir lumineux.
À travers ses œuvres, elle rappelle le lien sacré entre le corps, la terre et le souffle, une connexion essentielle que notre époque semble avoir oubliée.
Espace culturel Jean-Jaurès, 2 avenue Robert-Gourdon à Vauvert – Jusqu’au 27 septembre