À Arles, une exposition plastique et picturale, pensée comme un récit épistolaire, témoigne de l’influence persistante de l’œuvre de Vincent van Gogh sur la création artistique.
À la Fondation Vincent van Gogh « à Vincent : un conte d’hiver » prolonge la riche correspondance du peintre néerlandais pendant son séjour à Arles. Des conversations enfiévrées que 21 artistes réaniment en lui adressant leurs œuvres comme autant de missives. Cette exposition est la première sous la direction de Jean de Loisy, ancien président du Palais de Tokyo et directeur des Beaux-Arts de Paris.
Et les paysages sous la neige avec les cimes blanches contre un ciel aussi lumineux que la neige étaient bien comme les paysages d’hiver qu’ont fait les japonais.
C’est depuis ces quelques mots de Vincent Van Gogh, adressés par lettre à son frère Théo que commence la narration. On y entre comme on entre dans un livre. Chronologiquement, depuis l’arrivée du peintre à Arles sous la neige, avec Last Snows, un diptyque de Martin Boyce jusqu’à Anti Trojan Horse de Jacopo Benassi. L’installation, métaphore du départ de Vincent van Gogh pour Saint-Rémy de Provence, est aussi la fin du voyage pour le visiteur.
La relecture intime d’une période clé dans l’œuvre de Vincent van Gogh
Le récit, traversé par les œuvres de plusieurs générations d’artistes, convoque les préoccupations d’un peintre dont le rêve inaccompli de fédérer autour de lui une avant-garde est vengé par les multiples hommages qui lui sont rendus. Des paysages de Harold Ancart aux fleurs de Gustave Fayet, se rejoignent les questionnements que retrace l’importante correspondance de Van Gogh pendant son séjour à Arles. Recherches autour de la lumière, des couleurs… Son travail acquiert une dimension telle qu’elle le consume au point de le rendre fou. À cette période intense et traversée de nombreux écrits, répond une constellation d’œuvres-lettres dont la dimension intime et personnelle distinguent cette exposition. À leurs côtés, deux tableaux du maître de la peinture et une lettre authentique adressée à Paul Gauguin amplifient le dialogue.
Un conte d’hiver dans lequel on chemine à travers les mots de Vincent van Gogh avec l’aisance de lecture d’un page turner. Ses qualités romanesque rendent le peintre plus présent que jamais dans les murs de la fondation.
- à Vincent : un conte d’hiver, du 29 novembre 2025 au 21 avril 2026
- Fondation Vincent van Gogh, 35 Rue du Dr Fanton, Arles
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