Cette semaine, on vous invite à aller voir l’exposition de Thomas Verny au Musée Paul Valery à Sète avant qu’il ne soit trop tard. L’affiche, représentant une vue sur le brise-lames du port méditerranéen depuis ses hauteurs, bouleversante tant elle reflète à merveille la lumière et les couleurs si particulières de la ville, est à la hauteur des quelque 250 vues réalisées pendant plus d’une année au pastel par l’artiste à la demande du directeur et conservateur du musée, Stéphane Tarroux. Vue ici et là à Sète, elle nous rappelle la trop grande fugacité de cette exposition qui prendra fin le 28 mai avant de laisser place à celle dédiée à l’œuvre de Martial Raysse.
La justesse, la manière unique de l’artiste de représenter la beauté simple et incandescente de la ville dialogue avec les collections du musée, multipliant les contrepoints avec Albert Marquet, André Blondel, François Desnoyer, Gabriel Couderc ou encore et surtout Philippe Pradalié, père de Thomas Verny, qui exposait au musée Paul Valéry en 1994 une série de vues de Sète particulièrement novatrice car affranchie des représentations convenues de la ville. L’exposition s’ouvre d’ailleurs sur l’une de ces toiles, “Christine, Georges, Paul, Jean” issue de la collection de Thomas Verny.
Avec deux portraits “Recomposition intérieure” (dyptique) et “Recomposition extérieure” (tryptique), l’artiste rend hommage à ce père qui lui transmit le goût de la peinture d’après nature. À L’ensemble des paysages réalisés, spectaculairement abondant et multiforme, se greffe une section plus secrète consacrée à 20 figures érotiques accompagnées de sculptures peintes.
THOMAS VERNY, “VUES D’ICI, Paysages d’auprès et figures intimes”, jusqu’au 28 mai.
Musée Paul Valéry, 148, rue François Desnoyer – 34200 Sète
Du mardi au dimanche de 10h à 18h.