L’architecte d’intérieur Alice Pesché signe le nouveau décor de la boutique des Indiennes de Nîmes à Aigues-Mortes. Une réhabilitation dont l’achèvement concorde avec la redynamisation de la marque, entre préservation des traditions et modernité.
Ouvrir les espaces, confronter l’éclat des teintes claires et brutes à la polychromie des collections… Sous l’impulsion d’Amandine Lieurade, à la tête des Indiennes de Nîmes, l’architecte d’intérieur Alice Pesché a remodelé l’ancien Relais Postal d’Aigues-Mortes qui abritait la boutique historique aujourd’hui réhabilitée. Un écrin dont le cachet, les vastes volumes sous plafond et l’architecture singulière s’étendent à présent jusqu’au patio, ouvrant l’espace pour mieux laisser entrer la lumière et valoriser les vêtements, les accessoires et la gamme art de vivre que développe la marque.
Entre projets de rénovation des magasins et modernisation des collections, depuis deux ans directrice des Indiennes de Nîmes, Amandine Lieurade insuffle une dynamique de renouveau au label né en 1938. L’ancienne avocate succède à ses parents. En préservant les fondamentaux tels que la confection de l’habit du gardian, la maison, qui dispose d’un important catalogue d’archives de dessins, réactualise et recolore ses motifs historiques, retravaillant les designs tout en développant des nouveautés. Un nouveau souffle qu’accompagne la redéfinition architecturale du magasin d’Aigues-Mortes confié au Studio Alice Pesché.
Un volume plus grand et un podium central à la scénographie évolutive
Autour du podium central en briques de terre cuite imaginé par l’architecte d’intérieur comme une vitrine dont la scénographie est vouée à évoluer de saison en saison, chaque espace accueille un univers. Espace cabines et chemises, tenue traditionnelle, collection pour les enfants, laine de Camargue, ou encore univers pour la maison dialoguent autour du podium, invitant à une déambulation circulaire dans un espace totalement ouvert. Sacrifiant les espaces de stockages, l’architecte d’intérieur a repensé les volumes du magasin, passant de soixante à cent dix mètres carrés et dévoilant un patio où l’on s’arrête pour prendre un café.
Architecte d’intérieur diplômée des écoles Boulle et Olivier de Serres, passée par plusieurs agences parisiennes reconnues parmi lesquelles l’agence Jouin Manku, Alice Pesché, installée à Nîmes depuis deux ans, signe la réhabilitation du magasin en son nom propre. Une rénovation dont le geste d’ouverture des volumes et de pureté des lignes accompagne la volonté de la marque de donner l’aisance nécessaire au déploiement de ses collections.
Des matières brutes et patinées empreintes de l’histoire des Indiennes de Nimes
Murs peints à la chaux, acier, bois, terre cuite, travertin, partout la matière brute et le blanc éclatant dessinent un décor typique de Camargue. La réhabilitation de deux meubles anciens par Ornella et Joseph d’Atelier Méditerranéen confère au lieu une patine, créant des ponts avec l’histoire des Indiennes de Nîmes. Une histoire traditionnellement ancrée dans son territoire et caractérisée par des partenariats avec des artistes locaux qu’Amandine Lieurade entend poursuivre, partageant avec Alice Pesché une sensibilité pour l’art d’où part leur collaboration.
Engagée dans une dynamique de développement de son univers art de vivre, la marque collabore avec l’hôtellerie et développe des tissus d’intérieur provençaux dont la matière et les motifs, modernisés, mêlent savoir-faire français et contemporanéité. Dans le même esprit, le label travaille sur une collection de céramique et repense ses espaces de vente. Les teintes et les matières employées par Alice Pesché à Aigues-Mortes devraient trouver de nouveaux terrains de jeu avec l’ouverture prévue par la marque de deux nouvelles boutiques, l’une à Arles et l’autre à Nîmes.
Les Indiennes de Nîmes, 5 Rue de la République, Aigues-Mortes.