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© Axel Carotenuto

DOU BOCHI, la marque du styliste Éric Bergère célèbre l’art de vivre en Camargue

À Arles, avec sa marque DOU BOCHI, le styliste Éric Bergère crée une mode inspirée par la Camargue. Matière naturelles, vêtements confortables et coupes parfaites, le label libère le corps et célèbre un certain art de vivre.

En matière de vêtements, on peut suivre les modes, mais disons-le franchement, on en a parfois ras la capeline. Raison pour laquelle on se dirige de plus en plus vers l’essentiel, des coupes élégantes taillées dans de belles matières.

Un parti-pris à la fois simple et avant-gardiste dont se sont emparés Éric Bergère et son collaborateur David Garcia, le duo à la tête de DOU BOCHI. Directeur de création chez HERMÈS puis LANVIN ou BURTON OF LONDON, ami d’Inès de la Fressange et consultant pour la marque du mannequin puis créateur d’un label à son nom, Éric Bergère s’est installé en Camargue en 2005. Le styliste a troqué un mode de vie parisien contre un pied-à-terre à Arles. Un appartement-boutique aujourd’hui atelier et rampe de lancement des collections, puis le mas « DOU BOCHI »(mas du fou en provençal). C’est ici qu’il dessine des modèles aux couleurs inspirées du territoire. Derrière le rideau de la vitrine de l’atelier rue Réattu, les étoffes sont taillées avant d’être distribuées aux couturières locales.

Des robes aux lignes radicales pour faire de celles qui les portent des héroïnes de la Camargue

Éric Bergère crée des vêtements au style unique et radical qui sied merveilleusement à l’art de vivre en Camargue. Coupes larges pour libérer le corps, manches aux formes maximalistes, les créations s’enfilent avec facilité. Sous une apparente simplicité, les détails de plis et de coupes sont autant de subtilités qui font la différence. Il y a quelque chose de théâtral dans le fait de porter une robe DOU BOCHI. La patte du styliste est reconnaissable, elle fait de celles qui portent ses vêtements des héroïnes camarguaises fortes de leur appartenance à un territoire singulier et sauvage. « Je dis toujours que mes robes sont des faire valoir ou des porte bijoux. C’est la femme qui doit être mise en valeur, pas ce qu’elle porte. Pour cela, il ne faut pas que le vêtement soit compliqué », explique le créateur.

Les muses du styliste, la peintre moderniste Georgia O’Keefe et la manadière Fanfonne Guillerme ont du tempérament. En photos, leurs images se confondent. Leurs styles vestimentaires s’entremêlent. Simples, forts et radicaux. Dans le prolongement de leurs environnements respectifs : le Nouveau-Mexique et la Camargue. Deux territoires où la chaleur et le soleil imposent leurs lois. La gamme, composée au départ de la robe « Trinité », puis de cinq ou six modèles s’est développée : robe fluide en lin « Vanelle », robe « Collias » aux manches ballon sculpturales, robe kimono « Longuette »…

 

Des tissus haut de gamme

Matières naturelles telles que le coton, le lin ou la soie, DOU BOCHI travaille avec des fabriques de tissus haut de gamme. LIBECO, fournisseur de lin de la Cour de Belgique ou encore OLIVADES, maison provençale fondée en 1818. Les étoffes sont solides, souples. Les couleurs sont profondes, les modèles dépourvus de zip, de boutons et de doublures.

Des sacs en toile épaisse et en cuir inspirés des mangeoires des chevaux ont été imaginés par la marque. Leur forme conjugue praticité, esthétique épurée et chic. Colliers bohèmes, statuettes de vierges, casquettes en laine ou en tissus OLIVADES… L’ADN de DOU BOCHI se décline dans une ligne d’accessoires inspirés de la Camargue, mais aussi à travers deux parfums. « Voile de Mistral » conçu par Arthur Dupuy évoque l’odeur du soleil sur la peau et la plage quand « Paperolle », avec son infusion d’encens et son sillage fumé évoque le maximalisme baroque de la communauté gitane des Saintes-Maries-de-la-Mer.

 

Une nouvelle boutique à Montpellier

DOU BOCHI s’installe le 2 mai à Montpellier au 43 rue Saint-Guilhem. Dans ces anciennes écuries d’hôtel particulier au charme fou, la marque transpose ses créations et son univers.

DOU BOCHI, 11, rue des Suisses à Arles et 43, rue Saint-Guilhem à Montpellier.