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Fernand Deligny est né en 1913 à Bergues, dans le Nord. Il est d’abord instituteur pour enfants inadaptés, en 1938 à Paris et Nogent-sur-Marne, puis éducateur à l’Institut médico-pédagogique de
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Fernand Deligny est né en 1913 à Bergues, dans le Nord. Il est d’abord instituteur pour enfants inadaptés, en 1938 à Paris et Nogent-sur-Marne, puis éducateur à l’Institut médico-pédagogique de l’asile d’Armentières pendant la Deuxième Guerre mondiale.
En 1943, il fonde à Lille les premiers foyers de prévention de la délinquance puis prend la direction du Centre d’observation et de triage (C.O.T) de Lille, dont il fait un lieu ouvert, animé par des ouvriers et des résistants.
À Paris en 1947, il fonde avec des membres du parti communiste une association de prise en charge « en cure libre » d’adolescents délinquants et psychotiques, La Grande Cordée, qui dure une quinzaine d’années.
À partir de 1967 et de sa rencontre avec Janmari, un enfant de dix ans autiste, mutique, il met sur pied un réseau informel de prise en charge d’enfants autistes, à Monoblet dans les Cévennes. Le réseau dure jusque dans les années 1990. « Mon projet était d’écrire » dit Deligny : l’écriture fut pour lui une activité constante, existentielle, le laboratoire permanent de sa pratique d’éducateur. Entre les aphorismes de Graine de crapule, un virulent pamphlet contre les pratiques de rééducation, et L’Enfant de citadelle, autobiographie sans fin rédigée à la fin de sa vie, il a publié pas moins d’une vingtaine de livres. Il meurt en 1996 à Monoblet.
Cette exposition est l’occasion de déployer à grande échelle la cartographie tracée dans le réseau : la transcription par les « présences proches », sur du papier et du calque, des « lignes d’erre » des enfants autistes, leurs détours, leurs gestes ; de rendre compte de l’usage permanent qui fut fait du cinéma et de la vidéo dans les aires de séjour. Elle permet aussi, pour la première fois, en mobilisant à la fois les textes de Deligny, les « objets-repères » et les images (photographie, cinéma, peinture) du réseau, de mettre en scène les légendes du radeau, et de les reconfigurer pour une projection possible de l’épopée des Cévennes.
Conception de l’exposition : Sandra Alvarez de Toledo, Anaïs Masson et Martín Molina Gola avec l’aide de Gisèle Durand Ruiz et Jacques Lin.
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Date(s)
11 fevrier 2023 - 29 mai 2023

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Nous sommes tou·tes à la fois des assisté·es et des assistant·es. Tout le monde, toute puissance ou impuissance. Des « actions proches » ont d’abord été réalisées lors de visites à
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Nous sommes tou·tes à la fois des assisté·es et des assistant·es. Tout le monde, toute puissance ou impuissance.
Des « actions proches » ont d’abord été réalisées lors de visites à mon père, Philippe Fouché, dans les institutions médicalisées où il vit depuis 2015 (hôpitaux, SSR, Ehpad…) à la suite d’un accident vasculaire cérébral qui l’a rendu hémiplégique. Par des gestes, déplacements et manipulations d’objets trouvés sur place, j’intensifiais ma relation avec des espaces aménagés pour le soin, devenus les lieux d’une vie de famille. J’agissais dans les parages de Philippe, plutôt qu’avec lui, dans les moments d’attente où les professionnel·les de santé le prenaient en charge.
« Actions proches » dérive de « présences proches », l’expression utilisée par Fernand Deligny pour désigner celles et ceux, non professionnel·les, qui, au milieu des Cévennes, de 1967 aux années 1990, veillèrent sur les
enfants autistes qu’on leur confiait, inventant auprès d’eux un mode de vie hors de tout cadre institutionnel, dans des campements expérimentaux baptisés « aires de séjour ».
Depuis 2020, des acteurs et actrices assistant·es-assisté·es agissent proches. Entrechocs et mises à distance de corps, objets-sculptures-accessoires-caméras, les actions proches n’ont pas de scénario, ne racontent rien ; elles sont le résultat de ce que j’appelle des « aberrations empathiques », qui surviennent dans les ratages de l’identification à l’autre, chose ou personne. Essayer de se mettre à la place d’une infirmière en grève, d’un nourrisson dans l’herbe, de quelqu’un qui ne marche pas, de quelque chose qui roule, d’une fourchette qui tourne, d’une zébrure du tissu…
Ne pas y arriver, et spéculer plastiquement sur la diversité des modes d’existence.
Après le 10-rue-Saint-Luc (atelier des éditions L’Arachnéen), Bétonsalon – Centre d’art et de recherche, le MoMA Virtual Cinema, le Centre Pompidou Metz, et la galerie Parliament, le Crac Occitanie accueille la suite de Manifeste Janmari, sous le titre Manifeste assisté. L’exposition est une nouvelle scène de la « mémoire aberrante » (Deligny), structurée autour d’une sélection d’actions proches, nouvelles et anciennes.
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Date(s)
11 fevrier 2023 - 29 mai 2023
avril

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Fernand Deligny est né en 1913 à Bergues, dans le Nord. Il est d’abord instituteur pour enfants inadaptés, en 1938 à Paris et Nogent-sur-Marne, puis éducateur à l’Institut médico-pédagogique de
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Fernand Deligny est né en 1913 à Bergues, dans le Nord. Il est d’abord instituteur pour enfants inadaptés, en 1938 à Paris et Nogent-sur-Marne, puis éducateur à l’Institut médico-pédagogique de l’asile d’Armentières pendant la Deuxième Guerre mondiale.
En 1943, il fonde à Lille les premiers foyers de prévention de la délinquance puis prend la direction du Centre d’observation et de triage (C.O.T) de Lille, dont il fait un lieu ouvert, animé par des ouvriers et des résistants.
À Paris en 1947, il fonde avec des membres du parti communiste une association de prise en charge « en cure libre » d’adolescents délinquants et psychotiques, La Grande Cordée, qui dure une quinzaine d’années.
À partir de 1967 et de sa rencontre avec Janmari, un enfant de dix ans autiste, mutique, il met sur pied un réseau informel de prise en charge d’enfants autistes, à Monoblet dans les Cévennes. Le réseau dure jusque dans les années 1990. « Mon projet était d’écrire » dit Deligny : l’écriture fut pour lui une activité constante, existentielle, le laboratoire permanent de sa pratique d’éducateur. Entre les aphorismes de Graine de crapule, un virulent pamphlet contre les pratiques de rééducation, et L’Enfant de citadelle, autobiographie sans fin rédigée à la fin de sa vie, il a publié pas moins d’une vingtaine de livres. Il meurt en 1996 à Monoblet.
Cette exposition est l’occasion de déployer à grande échelle la cartographie tracée dans le réseau : la transcription par les « présences proches », sur du papier et du calque, des « lignes d’erre » des enfants autistes, leurs détours, leurs gestes ; de rendre compte de l’usage permanent qui fut fait du cinéma et de la vidéo dans les aires de séjour. Elle permet aussi, pour la première fois, en mobilisant à la fois les textes de Deligny, les « objets-repères » et les images (photographie, cinéma, peinture) du réseau, de mettre en scène les légendes du radeau, et de les reconfigurer pour une projection possible de l’épopée des Cévennes.
Conception de l’exposition : Sandra Alvarez de Toledo, Anaïs Masson et Martín Molina Gola avec l’aide de Gisèle Durand Ruiz et Jacques Lin.
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11 fevrier 2023 - 29 mai 2023

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Nous sommes tou·tes à la fois des assisté·es et des assistant·es. Tout le monde, toute puissance ou impuissance. Des « actions proches » ont d’abord été réalisées lors de visites à
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Nous sommes tou·tes à la fois des assisté·es et des assistant·es. Tout le monde, toute puissance ou impuissance.
Des « actions proches » ont d’abord été réalisées lors de visites à mon père, Philippe Fouché, dans les institutions médicalisées où il vit depuis 2015 (hôpitaux, SSR, Ehpad…) à la suite d’un accident vasculaire cérébral qui l’a rendu hémiplégique. Par des gestes, déplacements et manipulations d’objets trouvés sur place, j’intensifiais ma relation avec des espaces aménagés pour le soin, devenus les lieux d’une vie de famille. J’agissais dans les parages de Philippe, plutôt qu’avec lui, dans les moments d’attente où les professionnel·les de santé le prenaient en charge.
« Actions proches » dérive de « présences proches », l’expression utilisée par Fernand Deligny pour désigner celles et ceux, non professionnel·les, qui, au milieu des Cévennes, de 1967 aux années 1990, veillèrent sur les
enfants autistes qu’on leur confiait, inventant auprès d’eux un mode de vie hors de tout cadre institutionnel, dans des campements expérimentaux baptisés « aires de séjour ».
Depuis 2020, des acteurs et actrices assistant·es-assisté·es agissent proches. Entrechocs et mises à distance de corps, objets-sculptures-accessoires-caméras, les actions proches n’ont pas de scénario, ne racontent rien ; elles sont le résultat de ce que j’appelle des « aberrations empathiques », qui surviennent dans les ratages de l’identification à l’autre, chose ou personne. Essayer de se mettre à la place d’une infirmière en grève, d’un nourrisson dans l’herbe, de quelqu’un qui ne marche pas, de quelque chose qui roule, d’une fourchette qui tourne, d’une zébrure du tissu…
Ne pas y arriver, et spéculer plastiquement sur la diversité des modes d’existence.
Après le 10-rue-Saint-Luc (atelier des éditions L’Arachnéen), Bétonsalon – Centre d’art et de recherche, le MoMA Virtual Cinema, le Centre Pompidou Metz, et la galerie Parliament, le Crac Occitanie accueille la suite de Manifeste Janmari, sous le titre Manifeste assisté. L’exposition est une nouvelle scène de la « mémoire aberrante » (Deligny), structurée autour d’une sélection d’actions proches, nouvelles et anciennes.
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11 fevrier 2023 - 29 mai 2023
mai

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Fernand Deligny est né en 1913 à Bergues, dans le Nord. Il est d’abord instituteur pour enfants inadaptés, en 1938 à Paris et Nogent-sur-Marne, puis éducateur à l’Institut médico-pédagogique de
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Fernand Deligny est né en 1913 à Bergues, dans le Nord. Il est d’abord instituteur pour enfants inadaptés, en 1938 à Paris et Nogent-sur-Marne, puis éducateur à l’Institut médico-pédagogique de l’asile d’Armentières pendant la Deuxième Guerre mondiale.
En 1943, il fonde à Lille les premiers foyers de prévention de la délinquance puis prend la direction du Centre d’observation et de triage (C.O.T) de Lille, dont il fait un lieu ouvert, animé par des ouvriers et des résistants.
À Paris en 1947, il fonde avec des membres du parti communiste une association de prise en charge « en cure libre » d’adolescents délinquants et psychotiques, La Grande Cordée, qui dure une quinzaine d’années.
À partir de 1967 et de sa rencontre avec Janmari, un enfant de dix ans autiste, mutique, il met sur pied un réseau informel de prise en charge d’enfants autistes, à Monoblet dans les Cévennes. Le réseau dure jusque dans les années 1990. « Mon projet était d’écrire » dit Deligny : l’écriture fut pour lui une activité constante, existentielle, le laboratoire permanent de sa pratique d’éducateur. Entre les aphorismes de Graine de crapule, un virulent pamphlet contre les pratiques de rééducation, et L’Enfant de citadelle, autobiographie sans fin rédigée à la fin de sa vie, il a publié pas moins d’une vingtaine de livres. Il meurt en 1996 à Monoblet.
Cette exposition est l’occasion de déployer à grande échelle la cartographie tracée dans le réseau : la transcription par les « présences proches », sur du papier et du calque, des « lignes d’erre » des enfants autistes, leurs détours, leurs gestes ; de rendre compte de l’usage permanent qui fut fait du cinéma et de la vidéo dans les aires de séjour. Elle permet aussi, pour la première fois, en mobilisant à la fois les textes de Deligny, les « objets-repères » et les images (photographie, cinéma, peinture) du réseau, de mettre en scène les légendes du radeau, et de les reconfigurer pour une projection possible de l’épopée des Cévennes.
Conception de l’exposition : Sandra Alvarez de Toledo, Anaïs Masson et Martín Molina Gola avec l’aide de Gisèle Durand Ruiz et Jacques Lin.
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11 fevrier 2023 - 29 mai 2023

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Nous sommes tou·tes à la fois des assisté·es et des assistant·es. Tout le monde, toute puissance ou impuissance. Des « actions proches » ont d’abord été réalisées lors de visites à
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Nous sommes tou·tes à la fois des assisté·es et des assistant·es. Tout le monde, toute puissance ou impuissance.
Des « actions proches » ont d’abord été réalisées lors de visites à mon père, Philippe Fouché, dans les institutions médicalisées où il vit depuis 2015 (hôpitaux, SSR, Ehpad…) à la suite d’un accident vasculaire cérébral qui l’a rendu hémiplégique. Par des gestes, déplacements et manipulations d’objets trouvés sur place, j’intensifiais ma relation avec des espaces aménagés pour le soin, devenus les lieux d’une vie de famille. J’agissais dans les parages de Philippe, plutôt qu’avec lui, dans les moments d’attente où les professionnel·les de santé le prenaient en charge.
« Actions proches » dérive de « présences proches », l’expression utilisée par Fernand Deligny pour désigner celles et ceux, non professionnel·les, qui, au milieu des Cévennes, de 1967 aux années 1990, veillèrent sur les
enfants autistes qu’on leur confiait, inventant auprès d’eux un mode de vie hors de tout cadre institutionnel, dans des campements expérimentaux baptisés « aires de séjour ».
Depuis 2020, des acteurs et actrices assistant·es-assisté·es agissent proches. Entrechocs et mises à distance de corps, objets-sculptures-accessoires-caméras, les actions proches n’ont pas de scénario, ne racontent rien ; elles sont le résultat de ce que j’appelle des « aberrations empathiques », qui surviennent dans les ratages de l’identification à l’autre, chose ou personne. Essayer de se mettre à la place d’une infirmière en grève, d’un nourrisson dans l’herbe, de quelqu’un qui ne marche pas, de quelque chose qui roule, d’une fourchette qui tourne, d’une zébrure du tissu…
Ne pas y arriver, et spéculer plastiquement sur la diversité des modes d’existence.
Après le 10-rue-Saint-Luc (atelier des éditions L’Arachnéen), Bétonsalon – Centre d’art et de recherche, le MoMA Virtual Cinema, le Centre Pompidou Metz, et la galerie Parliament, le Crac Occitanie accueille la suite de Manifeste Janmari, sous le titre Manifeste assisté. L’exposition est une nouvelle scène de la « mémoire aberrante » (Deligny), structurée autour d’une sélection d’actions proches, nouvelles et anciennes.
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11 fevrier 2023 - 29 mai 2023