Notre sélection de films à voir au cinéma ce mercredi 6 mars. Boléro d’Anne Fontaine, la Salle des profs d’Ilker Çatak et les Carnets de Siegried de Terence Davies.
Anne Fontaine se penche sur la genèse du Boléro, commandé en 1928 par l’extravagante danseuse et mécène Ida Rubinstein interprété ici par Jeanne Balibar. Confessant avoir pris quelque liberté avec l’histoire, la réalisatrice mélange habilement la musique (et quelle musique!) et les images. Centré autour de la personnalité fort méconnue et assez énigmatique de Maurice Ravel, son compositeur, le film met en avant le talent de ses interprètes, et plus particulièrement celui de Raphaël Personnaz.
La Salle des profs du réalisateur allemand Ilker Çatak relate à la manière d’un thriller les conséquences d’une série de vols dans un collège. Rien de spectaculaire dans ce récit implacable, qui décrit l’installation de rapports de force, les renversements de pouvoir et les engrenages qui broient, faisant écho à une société allemande fracturée.
Œuvre posthume de Terence Davies, disparu en 2023, Les Carnets de Siegfried est un plaidoyer pacifiste passionné et passionnant qui évoquant le personnage de Siegfried Sassoon, écrivain qui s’est élevé contre la guerre de 1914-1918, et dont l’homosexualité a fait grand bruit en Angleterre.
Boléro
Une film d’Anne Fontaine, avec Raphaël Personnaz, Doria Tillier, Jeanne Balibar et Emmanuelle Devos.
La Salle des Profs
Un film Ilker Çatak avec Leonie Benesch, Michael Klammer, Rafael Stachowiak
Alors qu’une série de vols a lieu en salle des profs, Carla Nowak mène l’enquête dans le collège où elle enseigne. Très vite, tout l’établissement est ébranlé par ses découvertes.
Les Carnets de Siegfried
Un film de Terence Davies, avec Jack Lowden, Simon Russell Beale, Thom Ashley
En 1914, le jeune Siegfried Sassoon, poète en devenir, est enrôlé dans l’armée britannique. De retour du front, révolté par ce qu’il a vu, il devient objecteur de conscience. Ses pamphlets pacifistes lui valent une mise au ban par sa hiérarchie, mais aussi une forme de reconnaissance artistique, lui ouvrant les portes d’une nouvelle vie mondaine. Mais dans cette société du paraître, Siegfried se perd, tiraillé entre les diktats de la conformité et ses désirs de liberté.
