Théâtre, danse, musique, humour, rendez-vous « sur le pouce » … Avec une place importante réservée à la création, et une volonté d’ouvrir ses portes à tous les publics, la saison 2025-2026 du Théâtre de Nîmes sera une nouvelle fois aussi délicieuse qu’éblouissante.
Danseur, chorégraphe, mais aussi penseur et réalisateur, Dimitri Chamblas s’est fait connaître très jeune grâce à ses collaborations avec Benjamin Millepieds et des projets originaux, développés de Paris à Los Angeles. Nouvel artiste prestigieux associé au Théâtre de Nîmes aux côtés de Rocío Molina, il signe le premier temps fort de la saison avec « À bras-le- corps », un spectacle puissant, dansé en duo avec Boris Charmatz les 3 et 4 novembre. En résidence au théâtre en septembre, il restituera plus tard « Self-Portrait », projet participatif mené auprès de jeunes Nîmois.
Avec des spectacles comme « Rave Lucid » le 16 octobre, un hommage à l’électro de Mazelfreten, « Le Petit Chaperon Rouge » le 19 novembre, spectacle aux 250 représentations de Sylvain Huc, « Close Up » de Noé Soulier les 3 et 4 décembre, ou encore « Hidden » de Sarah Cerneaux le 9 décembre, le Théâtre de Nîmes assoit sa position de scène qui compte pour la danse contemporaine. Autres dates à retenir, les 26 et 27 novembre pour « Calentamiento » de Rocío Molina, (présenté pour la première fois en France). Rendez-vous les 6 et 7 février pour « Les Saisons », un ballet d’une beauté pure et moderne par le Malandain Ballet Biarritz, le 9 avril pour découvrir l’utopie collective de Christian Rizzo, et le 6 mai pour voir le spectacle de Salia Sanou.
Têtes d’affiche et coups d’éclats
Fantaisiste et drôle, Camille Chamoux est la première tête d’affiche au programme de la saison. C’est avec une proposition décalée sur le sujet de la vieillesse que la comédienne se met en scène dans une pièce cathartique et hilarante : « Ça va ça va », le 5 octobre. « Sex, Grog et Rocking Chair » est l’hommage d’Alex Lutz à son père, un seul en scène sensible et facétieux que le comédien à la plume délicate, présentera les 11 et 12 novembre. Les billets devraient vite s’envoler. Coup d’éclat de Panayotis Pascot : l’adaptation de son bestseller « La prochaine fois que tu mordras la poussière », un autoportrait fort, sans complaisance et mis en scène par son frère Paul Pascot, fait escale à Nîmes les 30 et 31 janvier, mais sans Vassili Schneider. L’acteur est retenu sur un tournage.
Côté musique, la voix claire et raffinée de l’Américaine Stacey Kent, l’une des plus grandes divas du jazz, charmera le public le 6 novembre. La chanteuse célèbre les quinze ans de son opus phare, « Raconte-moi », deuxième album en français le plus vendu dans le monde en 2010. Autres moments forts de la saison musicale, « Le Barbier de Séville », mis en scène par Christophe Mirambeau dans une version on ne peut plus drôle et satyrique, devrait plaire aux amateurs d’Opéra. Baptiste Trotignon, Bojan Z, Eric Legnini et Pierre de Bethmann… Les quatre pianistes virtuoses unissent leurs talents pour un quartet inédit qui devrait faire des étincelles le 12 mai. Dans « PianoForte », les quatre fantastiques, complices, jouent et réarrangent leurs coups de cœur, passant du jazz au tango ou à la musique de films. Un best of explosif de fin de saison.
Festival de Flamenco : une programmation resserrée
Moment très attendu à Nîmes, le Festival de Flamenco revient du 13 au 18 janvier, dans un format plus concentré. Si l’ensemble de la programmation n’a pas encore été dévoilé, Tomatito, guitariste au style exceptionnel, s’emparera, en 5tet, de la Salle Bernadette Lafont le 15 janvier, tandis que le chanteur Miguel Poveda, embrasera la scène le 17 janvier. Le 18 janvier, le duo Rafael Estévez et Valeriano Paños (Prix national de danse 2019 en Espagne dans la catégorie création) revisitera les racines du flamenco dans un concert dansé éblouissant.
Drôle et insolite, « La vie secrète des vieux » est le spectacle le plus audacieux de la saison. Après avoir triomphé au Festival d’Avignon, le théâtre de Mohamed El Khatib fait une halte de deux jours à Nîmes. Comment vit-on l’amour et le sexe quand on a plus de 75 ans ? Réponses les 18 et 19 janvier avec ce spectacle irrésistible et truculent. Dans le registre de l’humour, Les Goguettes, (en trio, mais à quatre), reviennent. Toujours aussi caustique, le quatuor, héritier de l’art des chansonniers, égratigne et fait mouche en adaptant ses spectacles au gré de l’actualité. Une bulle d’humour immanquable.
Du théâtre toujours, pour les inconditionnels de Molière, les 17 et 18 février, « Les Femmes Savantes », mis en scène par Benoît Lambert, respecte les codes du classique avec une direction d’acteurs extrêmement moderne, portée par un texte toujours très actuel.
Des spectacles jeune public
Le jeune public ne sera pas en reste cette saison. Si « L’heure des kids » revient pendant les vacances de la Toussaint avec le théâtre d’ombre « Volatile Ombré », la douce musicalité de « Fuega » et le spectacle dansé « Mu » de Marion Muzac, le programme du Théâtre de Nîmes est émaillé de propositions qui charmeront les plus jeunes d’entre nous. Impressionnant show à l’américaine, « Duel Reality », cirque québécois, reprend le classique « Roméo et Juliette » en version bataille circassienne. Un spectacle de haute voltige les 10 et 11 décembre. Pour les plus petits, « Les Yeux de Taqqi », théâtre de marionnettes initiatique, met en scène trois comédiennes sur les terres féeriques du Groenland le 17 décembre.
Les 18 et 19 mars, c’est la fable poétique « Dimanche », par les Compagnies Focus et Chaliwaté qui éblouira. Entre théâtre gestuel, d’objets, de marionnettes et de vidéo, cette proposition hybride, se saisit du dérèglement climatique pour en faire un spectacle à la fois drôle et instructif.
Plus réjouissant que le dérèglement climatique, les « rendez-vous sur le pouce » au Bar du Théâtre reviennent. Lecture, concerts, propositions artistiques et verre de Costières de Nîmes offert, pour des pauses-déjeuner gourmandes et arty.
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- Billetterie (ouverture de la billetterie le samedi 14 juin à 9h)