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"Wagon-bar", exposition à Croisière, © B. Avy, Sud Vibes

Rencontres d’Arles 2024 : 7 expositions immanquables

Du 1er juillet au 29 septembre les « Rencontres d’Arles » accueillent une quarantaine d’expositions dans les lieux patrimoniaux de la ville, faisant d’elle la capitale française de la photographie.

Des photographes établis aux acteurs émergents, des images d’archives à la création contemporaine, chaque été, le plus grand festival du genre en France attire une foule de publics venus des quatre coins du globe. Quelle est l’humeur de cette saison et par quoi commencer ? Retrouvez notre top 7 des expositions immanquables des Rencontres d’Arles 2024.

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Lee Friedlander framed by Joel Coen, à Luma La Tour, Parc des Ateliers

Issue de la collaboration entre le célèbre cinéaste Joel Coen et l’immense photographe américain Lee Friedlander, l’exposition retrace 60 ans d’images du second. Au fil de l’exposition, l’affinité entre ses deux artistes se fait de plus en plus flagrante. La sélection de Joel Coen synthétise l’approche singulière des compositions fragmentées ou trompeuses de Lee Friendler, déroulant les tirages comme autant de récits individuels étranges et anonymes.

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© Lee Friedlander

Quelle joie de vous voir,  photographes japonaises de 1950 à nos jours au Palais de l’Archevêché

Cap sur le Japon. « Quelle joie de vous voir «  donne le ton de cette édition du festival dont quatre des expositions sont consacrées à la photographie nippone. Témoignages historiques et contemporains de 1950 à nos jours, il rassemble les travaux de 26 femmes photographes japonaises dans un ensemble réjouissant. Observations du quotidien, perspectives critiques sur la société japonaise et sur les rôles qu’elle impose aux femmes, expérimentations photographiques… L’exposition révèle des approches fondées principalement sur le vécu des femmes japonaises. Plus largement, elle contribue à une plus vate réflexion sur leurs influences sur le médium.

 

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© Yamazawa Eiko. Buttai [Objet], 1986

Les vampires n’ont pas peur des miroirs, El grupo de Cali, Vampirisme et Tropical Goth à l’Église des Trinitaires

Groupe marginal assez peu connu en Europe, « El Grupo de Cali », composé d’un groupe d’écrivains et de cinéastes dans les années 1970 et 1980 est à l’origine d’un phénomène de contre-culture en Colombie dont se sont inspirés, à la même période, de jeunes artistes marqués par l’implantation des grands cartels de la drogue dans le pays. Références au vampirisme, au gothique et à la terreur, leur « Tropical Goth » est le résultat de leurs analyses critiques des structures sociales et culturelles de Cali. L’exposition « établit un lien entre ce mouvement et de jeunes artistes colombiens dont le travail des premières décennies du XXIe siècle porte cette force de l’avant-garde de la fin du XXe siècle. »

 

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Les Vampires n’ont pas peur des miroirs © B. Avy, Sud Vibes

Mary Ellen Mark, « Rencontres » à l’Espace Van Gogh

Photographe humaniste, Mary Ellen Mark a photographié sans relâche ses contemporains, posant un regard emphatique et plein de chaleur sur des vies très différentes de la sienne. L’objectif dirigé particulièrement sur la marginalité et les laissés-pour-compte, elle est l’auteure de nombreuses commandes de magazines et revues telles que Life, Vogue, The New Yorker ou Vanity Fair. Première rétrospective mondiale de son travail, l’exposition présente des archives rares (planches-contacts de la photographe, notes personnelles et correspondance officielle) qui permettent de saisir la genèse des 5 travaux au long cours présentés à l’Espace Van Gogh.

 

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© Mary Ellen Mark. Baiser dans un bar, New York, 1977

Wagon-bar, une petite histoire du repas ferroviaire à Croisière

« Wagon-bar » déroule l’histoire de la restauration à bords des trains. Des buffets de gare aux voitures buffets, des plateaux-repas aux wagons-bars au design précurseur et synonyme de modernité, l’exposition dessine non seulement l’évolution historique des repas embarqués, mais s’attarde aussi sur l’esthétique et le design de différentes époques. Témoins de ces mutations, les images d’archives présentées, à mi-chemin entre photographie industrielle et photographie publicitaire, incarnent leurs temps.

 

Bruce Eesly, « Le fermier du futur » à Croisière

Présentée comme une exposition d’archives représentatives de la révolution verte en marche depuis les années 1960, « Le Fermier du futur » mêle humour et absurde pour mieux remettre en question les récits qui entourent ce mouvement. Ses images, générées par l’IA et aux allures historiques, sont inventées de toute pièce. Légumes géants et mises en scène ubuesques nous invitent à jeter un regard critique sur l’extractivisme des ressources de la nature sans se départir d’un esprit de dérision rafraîchissant.

 

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Le Fermier du futur Croisière © B. Avy, Sud Vibes

Fashion Army à Ground Control

Étonnantes, les images d’archives de 1960 à 1990 du centre de recherche de l’armée américaine ont été sélectionnées par Mathieu Nicol pour former un corpus à partir de critères visuels, l’armée américaine n’ayant fourni aucune explication à la production de ses photographies. Compositions léchées, modèles aux poses contraintes et sourires crispés participent au malaise que suggèrent ce catalogue d’images qui multiplie les références au domaine de la mode.

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Équipement, lunettes de protection, flash aveuglant, 1974.

Rencontres d’Arles, du 1er juillet au 29 septembre 2024

Informations pratiques et billetterie