Montpellier : pourquoi faut-il aller voir l’exposition consacrée à Toni Grand au Musée Fabre

Pourquoi faut-il aller voir l'exposition consacrée à Toni Grand
Toni Grand à Venise, 1982 DR

Du 20 janvier au 5 mai 2024, le Musée Fabre à Montpellier consacrera une grande rétrospective au sculpteur Toni Grand.

Quelques raisons d’aller voir l’exposition.

Nos lecteurs pourront nous taxer de chauvinisme, mais le fait que Toni Grand soit né à Gallargues en 1935 et ait initié son apprentissage aux Beaux-Arts de Montpellier puis ait enseigné aux Beaux-Arts de Nîmes nous le rend plus proche. Imaginer Toni Grand comme un grand-oncle gardois un brin provocant, affranchi du parisianisme du monde de l’art nous le rend instinctivement sympathique, non ? Après s’être formé dans la capitale auprès de Marta Pan, Toni Grand s’installe en Camargue pour y créer jusqu’à la fin de sa vie et sans jamais renoncer pour autant au succès.

Pourquoi faut-il aller voir l'exposition consacrée à Toni Grand

Un artiste influent et audacieux

Considéré comme l’un des sculpteurs contemporains les plus influents, son travail a eu un impact considérable sur toute une génération d’artistes de la discipline en Europe. Après la rétrospective consacrée à Germaine Richier au Musée Fabre, l’idée d’en apprendre davantage sur un autre moment clé de la sculpture française et internationale nous plaît. Exposées à Vienne et au Centre Pompidou, ses œuvres figurent aussi dans les collections du MOMA à New-York. La rétrospective “Morceaux d’une chose possible” en présentera près de 70, minimales, très éloignées de la sculpture traditionnelle à l’instar de la mise à nue des éléments picturaux orchestrée par les membres du groupe Supports/Surfaces des années 70. Avec ses sculptures, on pense aussi à l’Arte Povera italien de la même époque. L’artiste travaille des matières brutes, crée à partir de chutes de bois, de pierre, d’os dans une économie de moyens et un dépouillement qui n’ôte en rien à la virtuosité de sa sculpture.

Toni Grand était aussi audacieux, novateur, intransigeant, éloigné des spéculations mercantiles avec cette petite dose de provocation qui participe à faire avancer les choses, à marquer l’histoire de l’art et à nous le rendre irrésistible. Son travail n’a eu de cesse d’évoluer et on se réjouit de voir le Musée Fabre consacrer près de 850 m2 de sa surface à son travail, avec un parcours en quatre sections qui met en évidence les différents moments de sa carrière.

Informations pratiques :

“Toni Grand, morceaux d’une chose possible”, du 20 janvier au 5 mai 2024

Musée Fabre, 39 Bd Bonne Nouvelle, 34000 Montpellier

Du mardi au dimanche, 10h – 17h