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« Soulèvement des âmes noires » 2016, Courtesy Nazanin Pouyandeh - Galerie Sator @NazaninPouyandeh

Nazanin Pouyandeh « Je considère que l’art est plus fort que la politique dans mon travail »

Nazanin Pouyandeh est à la Fondation GGL avec "Désobéissantes" jusqu'au 9 novembre

Avec « Désobéissantes » de Nazanin Pouyandeh à l’Hôtel Richer de Belleval à Montpellier jusqu’au 9 novembre, la Fondation GGL poursuit et clôture avec panache son cycle d’expositions consacré aux artistes féminines.

Désobéir et s’affranchir des carcans par l’imagination et l’art : les 18 œuvres figuratives de Nazahin Pouyandeh, artiste française d’origine iranienne, présentées à l’Hôtel Richer de Belleval jusqu’au 9 novembre, affirment leur liberté avec puissance et grâce. Résonnant avec le combat des femmes en Iran pour leurs droits, « Désobéissantes » présente une galerie de personnages féminins dans des mises en scène transgressives et jubilatoires.

Nazanin Pouyandeh

Il y a plusieurs niveaux de lectures dans les titres de mes expositions et de mes œuvres. Avec “Désobéissantes”, la première est que les personnages féminins de mes toiles sont libres et ne suivent pas les règles morales de la société. Il y a ensuite l’ironie. Car je suis une femme, une artiste et qu’étant née en Iran, on me pense désobéissante. Mais il n’y a pas que cela. Je désobéis aussi à un rôle auquel je suis attendue. Je suis aussi très touchée par les iraniennes prêtes à mourir pour défendre leurs droits les plus fondamentaux, à commencer par le voile.

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Nazanin Pouyandeh, @Ben Cabirol

 

Artiste contemporaine au ton résolument libre, Nazanin Pouyandeh touche nos capacités émotionnelles à travers ses œuvres. «Je considère que l’art est plus fort que la politique dans mon travail. En Iran, l’art est propagande. Je fuis cela. Je veux que mon art impacte autant que l’art politique, mais d’un point de vue émotionnel. »

Libérées et mises à nu, les héroïnes de Nazanin Pouyandeh incarnent un archétype féminin aux multiples facettes, mais dont la force et la provocation dominent. Se nourrissant de l’histoire, de ses voyages, de l’évolution des civilisations, d’œuvres picturales ou même cinématographiques, mais aussi et surtout de ses rêves, la peintre provoque, dans la nudité et dans les mises en scène de ses personnages féminins, une lecture qui se joue, avec humour, des stéréotypes.

 

 

Infos pratiques

  • “Désobéissantes” du 31 mai au 9 novembre 2024
  • Fondation GGL, Hôtel Richer de Belleval, place de la Canourgue, 34000 Montpellier
  • Entrée libre du mardi au samedi, de 15h à 18h
  • Tarifs visites guidées : de 5 à 8 euros
  • Réservation : Fondation GGL

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